Nos deux moteurs offensifs, en méforme, et le buteur d’Everton auront un rôle capital à jouer face à la Bosnie. Analyse.
Un match capital, enfin ! Depuis le Brésil, les Diables n’avaient pas disputé une rencontre aussi importante que celle de ce jeudi soir face à la Bosnie. Les hommes de Marc Wilmots vont-ils l’emporter, pour enfin prendre le bon chemin vers la France ? Nous avons décelé trois clés dans ce match. Des réponses à ces trois questions dépendra le résultat final, si important pour la Belgique…
1. Le visage de Paris ou celui de Cardiff ?
La défaite au pays de Galles (0-1) remonte à plus de deux mois mais chez les Diables, pendant chacun de ces quatre jours de préparation, les questions sur cet étonnant revers revenaient sur le tapis. Une défaite d’autant plus incompréhensible que cinq jours plus tôt, les Diables signaient en France (3-4) l’une des prestations les plus abouties sous l’ère Wilmots. Entre les deux rencontres, le contraste d’implication et de dynamisme était flagrant.
Quel visage les Belges vont-ils montrer face à la Bosnie ? Celui de Paris ou celui de Cardiff ? Avec l’expérience qui est la leur, on ne peut pas imaginer qu’ils tombent deux fois dans le même piège. La rencontre est importante et vu la présence de joueurs reconnus comme Pjanic et Dzeko en face, elle résonne comme une affiche. Bref, tout est réuni pour que cette fois, Hazard&Co se montrent à la hauteur de l’événement.
2. Lukaku a-t-il les épaules assez larges ?
Ce mardi, Marc Wilmots a fait mine d’hésiter pour son attaquant de pointe, en citant Origi et Batshuayi. Ce dernier, plus tueur, peut être très utile dans un rôle de joker, mais il est évident que c’est Romelu Lukaku qui jouera à la place de Benteke, forfait. Son histoire avec l’équipe nationale a toujours été un peu compliquée et fait de (très) hauts et de (très) bas. Le contexte laisse penser que Lukaku se situe en ce moment en haut de la montagne russe. "Romelu a marqué quatre buts cette saison", constate Wilmots. "Ce que je vais lui demander, c’est de faire des appels en profondeur, d’utiliser sa vitesse et de ne pas rester statique. Bref, de créer de l’espace." Une mission largement à la portée de Lukaku vu son profil. S’il ne marque pas, mais qu’il fait de la place pour les infiltreurs, il aura réussi son match.
3. Quel rendement pour Hazard et De Bruyne ?
Nos deux moteurs offensifs, Kevin De Bruyne et Eden Hazard, connaissent une période délicate sur le plan sportif comme ils n’en ont plus vécu depuis longtemps. Le premier a été, de son propre aveu, distrait par la saga de son transfert. Le second éprouve des difficultés à se montrer décisif à Chelsea.
Les deux joueurs ont un autre point commun : ils ont été victimes des récentes critiques de Jose Mourinho. "Eden a été le meilleur joueur de Premier League , il a la responsabilité de faire la même saison !" Du Special One tout craché. Qui a même sorti la sulfateuse pour De Bruyne : "Chelsea a eu raison de le vendre. Il n’était pas prêt pour la compétition. C’était un gamin contrarié, qui s’entraînait très mal."
L’approche de Marc Wilmots avec ses deux joyaux est très différente. Il les chouchoute et veut les mettre dans les meilleures dispositions. Normal car pour battre la Bosnie, on aura besoin d’une grosse prestation de Hazard ou de De Bruyne. Ou des deux, pour donner tort à Jose Mourinho.
(Source DH)