par Kara Mbodj affronte son ancien club, Genk, mais il en a déjà vu d’autres dans sa vie. Voici son incroyable parcours…
La rencontre Anderlecht - Genk de ce week-end, c’est l‘occasion des retrouvailles entre Kara Mbodj - le défenseur le plus cher de Belgique avec 4,5 millions - et le club qu’il vient de quitter. Kara, à peine revenu du Sénégal où il a battu la Namibie par 2-0, ne veut pas parler à la presse. Du coup, Genk ne veut pas parler de lui.
Cela dit, Kara a une histoire tellement intéressante, qu’il pourrait déjà sortir une biographie.
En 2003, Kara a 14 ans quand son papa décède. L’année précédente, son pays a atteint les quarts de finale après une Coupe du Monde historique. Il décide de quitter l’école et mise tout sur le football. L’Académie de Diambars - créée par Bernard Lama et Patrick Vieira - le forme pendant cinq ans. La famille Kara compte sur le revenu d’une des sœurs, qui est coiffeuse, pour se nourrir. Une autre sœur meurt à 25 ans…
2010. Kara est découvert par Tromsö, le club le plus nordique du monde. Vu qu’il se trouve au-dessus du cercle polaire, le soleil est invisible du 21 novembre au 21 janvier. Il fait sombre tout au long de la journée et il fait froid, très froid.
Son premier entraînement s’est donc déroulé en salle. Per Mathias Hogmo, son coach qui est actuellement entraîneur fédéral de la Norvège, n’en croit pas ses yeux. Kara est non seulement un monstre, mais il a également d’excellents pieds. "Il faut qu’il signe aujourd’hui !" ordonne-t-il à son manager sportif.
Kara charme tout le monde en Norvège. "C’était mon joueur préféré", raconte Gunnar Grindstein, un journaliste réputé en Norvège. "L’ un des meilleurs de l’histoire de notre championnat. Et quel pro ! Il n’a jamais été vu dans une discothèque. Il était toujours chez lui en train de skyper avec sa famille. Pourtant, il aimait la musique. J’ai fait un reportage télé chez lui où il chante dans un dialecte sénégalais. Il était adoré."
Il jouait si bien que Hogmo l’utilisait comme médian central, position à laquelle il a inscrit quelques buts (de la tête) par saison. Après deux saisons, Kara en avait marre de ne pas jouer à son meilleur poste. Il ne l’a pas caché. Les rumeurs de transfert (Arsenal, Liverpool, Anderlecht, le Club Bruges) le déstabilisaient de plus en plus.
On connaît la suite : en 2012, Anderlecht décide de ne pas payer les 500.000 euros que Tromsö demande. Finalement, Genk débourse plus du double. Avec Koulibaly, il forme l’une des paires défensives les plus effrayantes d’Europe. "Je veux faire peur à mon adversaire, comme le fait Pépé" , dit-il dans une interview.
Dans le vestiaire , il adopte de plus en plus le rôle de leader. Cela lui vaut le surnom de King Kara , même si le Roi de Genk connait de temps en temps des erreurs de concentration sur le terrain.
Sa très bonne Can lui ouvre les portes de la Premier League , mais le transfert vers West Ham et d’autres clubs anglais ne se fait pas. Finalement, Anderlecht paie neuf fois plus qu’en 2012. Ses débuts sont hésitants, mais Besnik Hasi reste convaincu qu’il est le meilleur défenseur en Belgique…
Kara foire toujours son premier match
Le 28 mars 2010, il faisait ses débuts pour Tromsö contre Kongsvinger. Monté à la mi-temps, un de ses tacles a presque propulsé son adversaire dans la tribune, se souviennent les suiveurs du club. Il n’a reçu qu’une carte jaune.
Avec Genk, il s’était fait expulser après dix minutes lors de sa première titularisation, en demi-finale de la Coupe de Belgique… à Anderlecht (1-0). Il avait taclé Acheampong avec les pieds en avant et s’était pris trois journées de suspension et une amende de 600 euros.
(Source DH)
pas très "fut fut" de la part de Hasi sur ce coup...en janvier,ce sera notre deuxième départ... 
