Théo Bongonda revient sur ses débuts et son adaptation avec le Celta Vigo.
Yannick Carrasco et Thomas Vermaelen ne sont pas les seuls Belges en Liga. Depuis janvier dernier, un autre de nos talents a fait le grand saut vers l’Espagne. Pourtant, le choix de Théo Bongonda a surpris tout le monde. L’ailier n’avait même pas 15 rencontres en D1 belge avec Zulte Waregem lorsqu’il a décidé de s’engager avec le Celta Vigo pour 4,5 ans.
En Belgique, avant de défendre les couleurs des Espoirs ce vendredi contre Malte et lundi contre la République tchèque, le Diablotin a pris le temps de faire le point sur sa situation. "Cela faisait trois mois que je n’étais plus revenu", nous confie le jeune de 19 ans. "J’ai pu voir mes proches et cela fait plaisir."
Comment se passe votre vie à Vigo ?
"J’ai eu besoin de six mois pour m’adapter. Maintenant, c’est comme chez moi. La culture est totalement différente. Là-bas, les gens ne sortent qu’à partir de 22h. Je suis parti à Vigo pour le football. Donc je me lève le matin, je vais à l’entraînement puis je rentre chez moi. Donc, finalement, le rythme est assez semblable."
Cette saison se passe plutôt bien pour vous ! Vous êtes deuxièmes, à égalité avec le Real Madrid et Barcelone…
"Ce n’est pas mal, cela fait plaisir. (sourire) Mais nous essayons de rester calmes, parce que tout le monde sait qu’on peut vite redescendre. On avait bien terminé la saison dernière et on a fait une grosse préparation cet été. Le travail porte ses fruits. Personnellement, j’avais tout joué lors de la préparation."
Mais pour vous, c’est plus compliqué en championnat, avec seulement une titularisation et deux montées au jeu…
"Oui, c’est vrai… Il y a des grands joueurs qui évoluent à ma position, comme Nolito, la star de l’équipe. C’est pour cela que je ne joue pas beaucoup. Je vais donc devoir travailler, mais je suis assez confiant. Le coach m’a dit qu’il allait beaucoup m’utiliser. Nous aurons beaucoup de rencontres. Si nous poursuivons sur cette lancée, on se qualifiera pour la Ligue Europa, donc il aura besoin de tout le monde."
Mais le fait que l’équipe tourne bien ne vous avantage pas…
"On verra, la saison est longue. J’espère qu’on va continuer comme cela et je saisirai ma chance quand on me la donnera."
Vous ne regrettez donc pas votre départ ?
"On peut voir mon choix comme un risque, mais moi je sais que j’ai pris la bonne décision. À Zulte, je commençais aussi à moins jouer et partir était donc la bonne solution. C’est vrai que le transfert s’est fait très vite, en deux jours. Mon agent, mon père et Thomas Caers, un ancien entraîneur de l’académie, m’ont tous dit de partir. Et pour le moment, je ne regrette rien. J’ai toujours voulu aller en Espagne, donc quand l’opportunité s’est présentée, je l’ai saisie. Mon style de jeu correspond à la Liga . J’ai appris beaucoup plus au Celta qu’à Zulte Waregem. C’est un autre monde. Pour moi, c’était beaucoup mieux."
Même en jouant moins, vous avez l’impression de progresser ?
"Oui, parce que le foot espagnol n’a rien à voir avec la Belgique. C’est plus intensif et cela joue plus au foot. Je ne veux pas critiquer les joueurs de Belgique, mais c’est une autre dimension. Là-bas, j’ai à côté de moi des grands joueurs qui affrontent le Real Madrid, Barcelone ou Séville. Forcément, les joueurs doivent être beaucoup plus forts. Au niveau qualité, il n’y a pas photo. Cela va beaucoup plus vite. Tactiquement, j’ai beaucoup appris. Et ma technique fait plus la différence ici."
Votre jeu est plus adapté au football espagnol ?
"Oui, clairement. C’est plus technique et rapide. Tu contrôles, passes, tu vas dans la profondeur, etc. C’est ce que je cherchais. Et c’est moins physique. On n’est pas trop concentré sur la musculation, mais plus sur la qualité du jeu. Et c’est ce qui m’intéresse. J’aime les joueurs de foot, pas des costauds qui ne savent pas jouer. La Liga est le championnat que je préfère."
(Source DH)