Guillaume Gillet a arraché un point au terme de son avant-dernier match pour Anderlecht.
C’était écrit. Que dire d’autre quand son équipe est menée et qu’on plante un coup de bélier à la 93 e minute pour arracher le point du nul alors que tout semblait perdu.
Et que dire alors quand un joueur vit là son avant-dernier match avec Anderlecht et qu’il avait prévu de marquer avant le match. "J’y ai pensé", confie le joueur.
Vous aviez donc prévu deux vareuses en cas de but…
"Exactement. Je l’avais déjà fait en finale de Coupe face à Gand et j’avais marqué. J’ai parfois des idées comme ça et je me suis dit que je devais le faire. Je pensais que ça ferait plaisir aux fans de recevoir mon maillot si je fêtais quelque chose avec eux."
Vous avez pris une jaune par la même occasion…
"J’ai pourtant dit à Sébastien Delfèrière que j’avais encore un maillot en dessous mais il m’a expliqué qu’il était obligé. En finale de Coupe, je n’avais pas été averti."
C’était difficile d’entendre les "Allez Guillaume reste avec nous" ?
"Ça fait toujours quelque chose."
Vous avez réalisé des adieux parfaits…
"Ce n’est pas encore l’apothéose mais c’est un au revoir presque parfait. Mon but fait plaisir car il donne un point à mon club. Celui dont je suis fan depuis que je suis tout petit et avec lequel j’ai vécu tant de choses."
Vous ne semblez pourtant pas satisfait !
"Un point ce n’est pas assez et je suis déçu. Le cadeau n’est pas assez beau. Père Noël n’a pas été assez généreux." (rires)
Comment expliquez-vous les soucis du RSCA ?
"Ça se passe souvent comme ça depuis le début de saison. On fait un bon match et 3 jours après, le niveau et la mentalité ne sont pas les mêmes. C’est dommage."
Au final le nul ne semble pas volé…
"C’est un score assez logique. La première mi-temps était très faible. Nous nous sommes réveillés en seconde période. Jusqu’à ce but qui se déroule sur une phase que nous avions pourtant bossée en semaine. C’est dommage. Égaliser à la fin du match n’est pas suffisant. Quand tu viens ici, tu ne peux pas compter que sur ton talent. Le mot d’ordre doit être le mental mais il faut encore travailler cet aspect. C’est un souci récurrent."
Besnik Hasi n’était pas du tout content de ses joueurs : "Je les avais prévenus…"
Besnik Hasi a beaucoup crié de son banc en première période, moins en seconde. Car ses hommes jouaient un peu moins mal mais aussi car il se sentait impuissant face à ce manque d’envie. "C’est encore ce problème de mentalité" , pestait-il. "J’avais prévenu mes joueurs qu’il fallait jouer un tempo rapide pour embêter Lokeren mais je n’ai rien vu de ça. On jouait lentement, on défendait mal et on ne s’arrachait pas sur les deuxièmes ballons. Tout le contraire du match à Bruges il y a trois jours. Il y a trois jours seulement…"
Si Praet a quand même apporté du danger, Suarez, l’autre artiste, était moins à la fête. "C’est vrai mais je ne peux pas lui en vouloir non plus. Il n’est pas encore au top de sa forme. Quand c’est le cas, il prend deux ou trois joueurs sur lui. Ce n’était pas le cas ici."
C’est Gillet qui a sauvé un point et a évité des tensions au Sporting. "On le savait mais c’est une confirmation de plus : Guillaume va beaucoup nous manquer. On aurait aimé le garder mais il a fait son choix. On ne peut rien y faire."
Outre un mercato réussi, Hasi estime que le temps va aussi aider son équipe à éviter de tomber dans de tels pièges à l’avenir. "Il ne faut pas oublier que c’est la troisième année de suite où il faut reconstruire l’équipe. On a besoin de temps pour être vraiment au top mais je suis convaincu que ça viendra durant le second tour de compétition."
(Source DH)