Samedi, Serge Gumienny aura la lourde mission de mener à bien la rencontre entre le Standard et Charleroi. Même s’il est suffisamment expérimenté pour supporter une telle pression, l’homme en noir sera particulièrement suivi, tant sa responsabilité sera grande. "C’est un très beau défi", sourit-il. "C’est pour être aux commandes d’un tel match que j’ai commencé dans l’arbitrage. Je sais que ce sera un duel très important, avec un gros enjeu car c’est l’une des dernières chances pour le Standard d’accrocher l’une des six premières places du classement général."
Lors de la première manche entre les deux formations, l’arbitre avait joué un rôle important, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] . "Je suis souvent en contact avec Luc Wouters. Nous nous entraînons ensemble et nous avons déjà eu l’occasion d’échanger sur ce match. Mais je ne vais pas lui passer un coup de téléphone juste durant cette semaine; je sais très bien ce qu’il s’est passé durant ces nonante minutes. Ce n’était pas une rencontre facile, mais j’ai déjà eu l’occasion de siffler des matches de ce genre."
Rompu aux Clasico et Topper, Serge Gumienny sait également qu’un choc wallon peut être chaud. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , il était au centre de la pelouse de Sclessin lorsque plusieurs fans carolorégiens avaient lancé des projectiles sur la pelouse, fâchés par la défaite des leurs (6-1). "Je me souviens même que Yannick Ferrera avait tenté de calmer ses supporters", poursuit-il. "Personnellement, j’apprécie ces matches entre le Standard et Charleroi. Ce sont des débats passionnants avec beaucoup d’intensité. Les deux équipes cherchent tout le temps à prendre les trois points. Je n’ai jamais gardé un mauvais souvenir après avoir sifflé un tel match, ce qui est déjà arrivé à plusieurs reprises."
Certes, mais le duel de ce samedi pourrait casser ce sentiment, tant les deux camps semblent tendus à l’approche du terme de la phase classique. "Et pourtant, je ne m’attends à aucun débordement", coupe d’emblée Serge Gumienny. "Les fans des deux camps savent très bien qu’ils ne peuvent plus aller aussi loin car cela peut entraîner de longues procédures et, à terme, une perte de points. Personne ne veut cela, surtout aussi près de la fin des trente journées de championnat. J’espère que cette rencontre se déroulera dans un bon esprit, mais je suis assez confiant."
Dans le cas contraire, il n’hésiterait pas à arrêter les débats. "Cela ne m’est encore jamais arrivé, et je souhaite que ce soit encore le cas samedi soir. Je n’ai jamais eu peur sur un terrain; je dois avant tout veiller à la sécurité des joueurs. Parfois, je dois bien avouer que je m’inquiète pour les gardiens, toujours proches des tribunes, ou les joueurs qui doivent botter un corner."
Avec un homme expérimenté, le choc wallon semble tout de même entre de bonnes mains...
Deux avertissements avant d’arrêter
Même s’il n’a encore jamais arrêté une rencontre, Serge Gumienny connaît la procédure sur le bout des doigts.
"Tout d’abord, il faut demander au speaker du stade de demander aux supporters de stopper leurs activités.
Ensuite, si le mouvement se poursuit, l’arbitre doit renvoyer les joueurs aux vestiaires et stopper la rencontre durant quelques minutes.
Enfin, il peut décider de stopper définitivement la rencontre si les deux premiers avertissements n’ont pas été suffisamment entendus", explique-t-il.
(source DH)