Marc Wilmots peut enfin compter sur les deux hommes, une première depuis 495 jours.
C’est un fantasme que Marc Wilmots n’a pu que trop rarement assouvir. "Kompany-Vermaelen, c’est la charnière que j’avais décidé de mettre en place il y a trois ans" , a rappelé le sélectionneur. "Mais les décisions sont soumises à des choses qu’on ne maîtrise pas, comme les blessures et les suspensions."
Ces deux éléments ont rythmé le quotidien des deux défenseurs. Et ont empêché Wilmots de les aligner plus qu’à 7 reprises sur les 36 matches de son mandat. La dernière association des deux hommes remonte au 26 mai 2014 lors de la 1re mi-temps de Belgique - Luxembourg à Genk, soit il y a 495 jours. Pour trouver trace d’une charnière Kompany-Vermaelen en match officiel, il faut remonter plus loin encore et revenir au 26 mai 2013 et cette victoire à Bruxelles sur la Macédoine, il y a 891 jours. Une éternité. Mais cela valait le coup d’attendre tant cette charnière centrale déborde de qualités dignes d’un fantasme. La preuve.
Individuellement - Des références
Leurs bons débuts de saison respectifs dans les deux meilleures équipes des deux meilleures championnats du monde est là pour le confirmer : au top de leur forme athlétique, Vincent Kompany et Thomas Vermaelen naviguent individuellement dans les sphères les plus hautes à ce poste. Ils y côtoient des références comme Sergio Ramos, Gérard Piqué, Thiago Silva, Giorgio Chiellini ou encore Leonardo Bonucci, pour ne citer qu’eux. "Quand Kompany est au top, c’est le meilleur" , tranche Alex Teklak. "À condition bien évidemment qu’il soit concentré sur l’aspect défensif de son jeu, ce qui est le cas depuis le début de saison. Il revient vraiment bien après avoir essuyé, pour ne pas dire cristalliser, les critiques avec Manchester City. Du coup, son capital confiance s’en retrouve bonifié. Vermaelen, lui, revient encore de plus loin et mérite encore beaucoup d’indulgence. Il faut espérer que ses problèmes physiques soient derrière lui. C’est à la fois un bon et un beau défenseur. L’un comme l’autre, intrinsèquement, sont meilleurs que les autres. C’est une question de qualité. Lombaerts, par exemple, même s’il évolue à un bon niveau, fait par exemple tout un peu moins bien que Vermaelen. Idem pour Denayer avec Kompany alors que Boyata, qui a un profil assez complet, est là aussi pour le futur".
Ensemble - Ils sont complémentaires
L’absence de repères commun récent ne doit pas occulter la complémentarité naturelle entre Kompany et Vermaelen. Le premier est droitier, le second est gaucher. L’un s’inscrit d’abord dans une logique de défi physique là où l’autre est davantage de l’anticipation. "Déjà, avoir un gaucher et un droitier permet de gagner du temps dans la relance et reste aussi important d’un point de vue défensif" , relève Teklak. "En Angleterre, l’impact athlétique est primordial et Kompany, au top physiquement, est très difficile à déstabiliser dans les duels, surtout quand il défend face à lui, même s’il ne faut surtout pas le réduire à un joueur d’impact. Les points forts de Vermaelen sont plus dans l’anticipation et dans la couverture. En fait, ce sont deux profils qui se marient très bien car, dans un sens, les petits manquements de l’un correspondent au point fort de l’autre : Kompany n’est pas toujours à l’aise dans la gestion des espaces dans son dos, au contraire de Vermaelen, mais il brillera plus dans les duels. L’ensemble de leurs qualités s’additionnent pour former une charnière, qui, intrinsèquement, est très importante."
Collectivement - Ils collent au projet
Marc Wilmots a lourdement insisté sur ce point : "Comme nous sommes une équipe qui domine et qui aime faire le jeu, il nous faut des joueurs rapides en défense centrale. Thomas et Vincent le sont et permettent à l’équipe de jouer plus haut et donc de prendre des risques." Surtout, les deux hommes sont confrontés en club à un problème que les Diables ont encore du mal à résoudre : celui de trouver des espaces face à des adversaires regroupés autour de leur surface de réparation. "Ils ont vraiment l’habitude de défendre haut" , confirme Teklak. "Dans ces cas-là, la qualité technique des défenseurs centraux est importante car ce sont ces passes initiales qui peuvent faire gagner le fragment de seconde qui va faire la différence. L’un comme l’autre sont de très bons relanceurs. Vermaelen est pratiquement tout le temps amené à trouver l’intervalle à Barcelone en orientant le jeu sur Iniesta ou Rakitic avec une première relance qui va casser la première ligne. Idem pour Kompany avec Silva ou Yaya Touré. Et puis, leurs diagonales dans les renversements de jeu donnent aussi d’autres solutions pour aérer le jeu. Sans oublier également leur apport offensif sur phase arrêtée…"
Kompany: "Thomas est l’un des meilleurs"
Vincent Kompany a vu des similitudes avec lui quand on l’a interrogé sur Thomas Vermaelen mercredi après-midi, en conférence de presse. "Lui aussi a été très critiqué la saison dernière. Et par des gens qui sont dans cette salle. Mais cela fait partie du football. Pour Thomas, ce sont surtout les blessures qui l’ont embêté. Aujourd’hui, il est totalement fit et il peut montrer qu’il est l’un des meilleurs défenseurs du monde. On oublie trop vite tout ce qu’il a fait à Arsenal."
Kompany n’a pas voulu confirmer les propos de Wilmots qui faisait de Kompany et Vermaelen "la meilleure paire possible" . "Lombaerts et Denayer ont aussi fait du très bon boulot ces derniers mois."
(Source DH)
C'est vrai que lorsqu'ils jouent tout les 2 à leur niveau c'est la meilleur paire pour les Diables