Il devrait essayer le duo inédit Fellaini-Nainggolan contre Israël en se privant de "son métronome". Simple essai ou révolution ?
Quand Marc Wilmots a annoncé samedi soir, juste après le succès à Andorre, que Marouane Fellaini débuterait à coup sûr contre Israël, une question s’est directement posée : qui va sauter dans la ligne des médians défensifs entre Axel Witsel et Radja Nainggolan ?
Le coach fédéral n’a pas voulu répondre à la question lundi après midi en conférence de presse, mais tout indique que c’est le joueur du Zenit Saint-Pétersbourg qui sera renvoyé sur le banc. "Je fais des essais dès demain soir (NdlR : ce mardi) car on n’a pas beaucoup de temps avant l’ Euro . Je me prépare à tout, blessure ou suspension, dès que j’en ai la possibilité. Il faut qu’on avance et qu’on essaie."
Or, si Marc Wilmots a déjà testé le duo Witsel-Fellaini et le duo Witsel-Nainggolan, il n’a pas encore tenté la paire Fellaini-Nainggolan (ils ont déjà été associés mais dans un 4-3-3, pas dans un 4-2-3-1 comme c’est le cas pour l’instant). "Mais ne tirez aucune conclusion de ce que vous allez voir en disant que j’ai choisi machin ou chose. Je le répète : je fais des essais", a poursuivi le sélectionneur.
Axel Witsel sur le banc, c’est pourtant un événement dans l’ère Wilmots. En trente-sept rencontres disputées jusqu’à présent, le sélectionneur a titularisé le Liégeois trente-cinq fois. Et les deux seules fois où il était sur le banc, c’était lors des matches contre la Tunisie en amical et contre la Corée du Sud au Mondial quand Marc Wilmots avait fait tourner son effectif. Il surnomme d’ailleurs Witsel "son métronome".
Bref, le milieu de terrain du Zenit est un pion essentiel dans le système des Diables. Et Marc Wilmots a d’ailleurs donné un autre indice sur la titularisation du duo Fellaini-Nainggolan en reconnaissant que "cela avait été un choix difficile" avant d’ajouter que "ses choix étaient respectés par les joueurs grâce à sa manière de le dire".
S’il ne faudrait pas voir l’éventuelle présence d’Axel Witsel sur le banc ce mardi soir comme une sanction, cela devrait tout de même être pris comme un signal par l’ancien Standardman. Si Nainggolan et Fellaini s’entendent bien et parviennent à avoir suffisamment de discipline tactique, ils pourraient se révéler une paire intéressante pour l’avenir dans un 4-2-3-1. "On joue avec une pointe et trois derrière qui aiment recevoir le ballon dans les pieds", détaille Marc Wilmots. "Il faut donc trouver une complémentarité avec la deuxième ligne. J’avais demandé à Andorre que soit Axel, soit Radja monte. Quand tu arrives de la deuxième ligne, souvent tu n’es pas marqué. Et il faut du monde quand un centre vient, minimum quatre joueurs."
Un système où Nainggolan pourrait amener sa frappe de balle (comme on l’a vu sur le premier but à Andorre) et Fellaini sa taille et son jeu de tête (comme on l’a régulièrement vu ces derniers mois chez les Diables, au point que le médian de Manchester United soit l’actuel meilleur buteur belge de cette campagne, à égalité avec Hazard qui tire les penalties).
Même si cette paire faisait fureur contre Israël, il ne faudrait pas enterrer Witsel pour autant. "On n’a pas qu’un système de jeu (NdlR : le 4-2-3-1), on en a un deuxième (le 4-3-3) et peut-être même un troisième dans le futur. Quand on joue en 4-3-3, on peut prendre le dessus dans la bataille physique grâce aux qualités très complémentaires d’Axel, de Radja et de Marouane. Cela dépend du match et de l’adversaire", conclut le coach fédéral.
(Source DH)