Face à Andorre, le Citizen va retrouver une position qui lui avait bien réussi à la Coupe du Monde.
Kevin De Bruyne ne s’en est jamais caché : malgré sa polyvalence qui lui permet d’évoluer à droite comme à gauche, sa préférence va à une position axiale de numéro 10. À son arrivée à Wolsbourg, il a d’abord évolué sur le flanc avant de voir son souhait de jouer dans l’axe exaucé, la saison dernière. Une position qui lui a permis d’être élu meilleur joueur de Bundesliga. À City, il partage le rôle de numéro 10 avec David Silva. Lorsque l’Espagnol est présent, c’est lui qui occupe l’axe mais il permute beaucoup avec De Bruyne et Sterling. Quand Silva est absent, c’est le Belge qui reprend le flambeau. Un luxe pour Manuel Pelligrini.
En équipe nationale aussi, le Citizen navigue entre l’axe et la droite depuis des mois. Sur les 22 matchs officiels qu’il a disputés depuis les débuts de Marc Wilmots, De Bruyne n’en a joué que 7 en soutien de l’attaquant. Et lors de sa dernière prestation à cette position, face au pays de Galles en novembre 2014 (0-0), son entente avec Eden Hazard avait suscité de nombreuses interrogations. "Le coach m’a dit de rester au poste de ‘10’. Mais le problème, c’est qu’Eden rentrait beaucoup dans le jeu, ce qui limitait mon espace", avait-il déclaré après la rencontre.
Marc Wilmots n’est pas résigné. À droite, De Bruyne n’a délivré qu’une passe décisive lors des cinq derniers matchs. Et face à Andorre, le sélectionneur a prévenu: "On va jouer dans un 4-2-3-1 avec Kevin De Bruyne derrière l’attaquant. Kevin peut accélérer le jeu, marquer et faire marquer les autres."
Objectif avoué : éviter d’abuser des passes longues, comme cela a trop souvent été le cas ces derniers temps, et jouer au sol.
Il faut dire que les statistiques de KDB en ‘10’ en équipe nationale sont loin d’être ridicules. En 7 matchs officiels, il a délivré 3 buts et 3 passes décisives à ce poste et l’équipe n’a perdu qu’une fois : en quarts de finale de la Coupe du Monde, contre l’Argentine (1-0). À sa décharge, ce jour-là, il avait dû défendre énormément et évoluait plus dans un rôle de milieu relayeur.
Avant ce match, durant le tournoi brésilien, De Bruyne avait fait ses preuves dans l’axe. Replacé à cette position par Wilmots à la mi-temps du premier match contre l’Algérie, il a été un pion essentiel de l’échiquier des Diables Rouges. "À la Coupe du Monde, je l’ai mis dans l’axe car je voulais jouer de façon offensive", avait confié le coach en mars dernier.
Dès la mi-temps du match face à l’Algérie, De Bruyne avait quitté son flanc droit. Résultat : il a offert l’assist de l’égalisation à Marouane Fellaini. Et sa prestation face aux Etats-Unis (un but et une passe décisive) dans le rôle de numéro 10 reste, à ce jour, son meilleur match sous les couleurs belges.
Coïncidence, le dernier match officiel de De Bruyne derrière l’attaquant, c’était face à... Andorre (6-0), en octobre 2014. Ce jour-là, l’ancien Genkois avait rayonné dans l’entrejeu des Diables, aux côtés de Steven Defour et Nacer Chadli. Ce soir, De Bruyne retrouvera les Andorrans dans la même position.
Avec, espérons-le, le même bonheur...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
(Source DH)