Furieux sur la Juventus et Milan, le Zenit menace désormais de garder le Diables encore deux ans et de porter plainte contre les deux clubs italiens.
Axel Witsel doit aimer les séjours en équipe nationale. Il a beau dire dans toutes les langues qu’il se plaît au Zenit et qu’il a digéré son non-transfert, on le devine bien plus heureux en sélection qu’en Russie.
En dehors comme sur le terrain, d’ailleurs. Jeudi face à la Bosnie, il a retrouvé la position qui semble être sa meilleure : celle de numéro six. Celle où Marc Wilmots l’a replacé au début de son ère. Celle où il a épaté tous les observateurs.
"C’est en évoluant dans ce rôle-là qu’il pourra intégrer un club du top européen", prédisait encore jeudi le sélectionneur.
Encore faut-il qu’il reçoive son bon de sortie ce qui paraît, même pour janvier, très, très compliqué. Car les approches estivales très poussées de l’AC Milan et de la Juventus n’ont pas du tout plu au Zenit.
"Chaque joueur a son prix", a déclaré le directeur technique du club Maxim Mitrofanov à Championnat. "Si quelqu’un veut acheter Witsel, il lui suffit d’activer une clause présente dans son contrat, qui fixe son prix à 100 millions d’euros. Je ne pense pas que quelqu’un paiera cette somme pour lui…"
Un discours très embêtant pour le Diable, qui a très clairement durci le ton. "Le dernier jour du mercato, on s’est mis à table avec Witsel et son agent. Je leur ai expliqué qu’il y avait deux possibilités : soit il prolonge son contrat , soit il trouve un club qui veut bien débourser cent millions."
Mais le Diable n’a pas du tout l’intention de prolonger et ne trouvera pas un si généreux donateur. "Si les offres qui arrivent sont insuffisantes, alors il a encore un contrat qui court jusqu’en 2017. Il m’assure qu’il pourrait rester au club jusqu’à la fin de son bail."
Cela paraît peu réaliste : à un moment, probablement plutôt l’été prochain qu’en janvier, le Zenit devra lâcher du lest et laisser partir le Diable. En attendant, les Russes sont prêts à tout faire pour rester en position de force dans ce dossier.
"Le joueur comprend qu’il y a certaines choses qu’on ne peut pas faire en football, comme appeler un joueur le dernier jour du mercato sans la moindre offre concrète…"
Un tacle destiné à Milan et à la Juventus. "Deux jours avant la clôture du ma rché, Milan s’est signalé pour Witsel. Ma réponse a été celle-ci : les gars, vous avez vu quel jour on est ? Vous arrivez trop tard ! Ils sont sans doute essayé de contacter son manager. L’Uefa peut contrôler s’ils ont enfreint les règles (NdlR : en théorie, un club ne peut pas négocier avec un joueur sans un accord entre les clubs) . Peut-être que Milan, la Juve et quelques autres clubs méritent une interdiction de transfert de plusieurs années ! Si nous découvrons que Witsel a été contacté sans notre accord, nous portons plainte !"
Ça ne sonne pas très juste, et même assez hypocrite, quand le Zenit joue les vierges effarouchées. Mais un gardien de pénitencier a toujours le pouvoir. Axel Witsel a tout intérêt de profiter de son séjour chypriote, avant de retourner dans sa prison dorée.
(Source DH)